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The Wanderer: Frankenstein's Creature - Victor partagé

Dans la préface de la troisième édition de Frankenstein ou le Prométhée moderne, Mary Shelley raconte la genèse de son roman : après une soirée passée en compagnie de Lord Byron, où chacun des invités avait pour défi d'inventer une histoire de fantômes, l'idée de Frankenstein lui est venue brusquement en pleine nuit, tandis qu'elle se retournait dans son lit à la lumière de la Lune. En septembre 2011, Donald Olson, un astronome texan, à partir de la position géographique de Shelley et des données sur la position de la Lune au-dessus de Genève, a calculé que l'idée lui était venue entre 2 et 3 heures du matin le 16 janvier 1816. Et ne venez pas me dire que ce n'est pas la meilleure anecdote que vous ayez lue aujourd'hui.

Entre ce cyclone et celui de Just Cause 4, inutile de vous dire lequel m'a le plus impressionné.
Dusk - Crépuscule des idoles

Avant Dusk, comme cet abruti de Jon Snow qui a réussi à partir se faire dépuceler au pôle Nord sans se déprendre une seule seconde de son regard de chien éclopé, je ne savais rien. Quand on me demandait ce qui faisait un bon jeu rétro, je répondais, tel Saint Augustin qui doit expliquer ce qu'est le temps : « Ben, euh, chais pas... vas-y tu fais iéch avec tes questions là. »Note : 1 Ou bien, comme les Inconnus quand on leur demande la différence entre un bon et un mauvais chasseur : « Ben, euh, dans un bon jeu rétro, tu vois un tas de gros pixels, tu tires. Dans un mauvais jeu rétro... » Mais aujourd'hui c'est différent. J'ai joué à Dusk, j'ai connu l'illumination, je sais. Un mauvais jeu rétro, c'est un jeu qui connaît suffisamment bien les attentes du joueur pour les satisfaire. Un bon jeu rétro, c'est un jeu qui connaît suffisamment bien les attentes du joueur pour les décevoir.

Note 1 : Mes Confessions à ta reum, Saint Augustin, éditions POUF.

Diablo 4 - Devine qui vient damner ce soir ?

Je sens bien que j’ai été trop loin. Les habitants de Rouen et de Lille me l’ont fait savoir clairement : profiter d’un test de jeu vidéo pour dézinguer une ville innocente (même laide), c’est lâche. Soit. Voici donc un test de Diablo 4 garanti sans balles perdues géographiques et surtout, sans fourberie, sans méchanceté, sans bêtise. Prenez-en de la graine à Strasbourg, ça vous ferait pas de mal.

Insurmountable - Monts et merveilles

Il y a des mélanges incongrus qui ont horrifié le monde, comme la pizza à l'ananas et les petits déjeuners Doowap-café instantané de Noël Malware, dont la révélation de l'existence a valu à l'ONU de s'assembler en réunion d'urgence. Et il y a d'autres mélanges, en apparence tout aussi répugnants, qui se révèlent être des inventions géniales. La pizza chèvre-miel, par exemple, ou les jeux d'alpinisme en tour par tour.

Streets of Rage 4 - Poing trop n’en faut

Le jour où j’ai lancé Streets of Rage 4, je n’avais aucune nostalgie à l’égard de la franchise (sans doute parce que j’avais entre deux et cinq ans lors de son âge d'or et que j’étais trop occupée à faire de la pâte à sel) et je n’étais pas spécialement d’humeur à me faire traîner dans la boue. C’est pourtant exactement ce qui m’est arrivé : pendant plusieurs heures, je me suis fait avilir par des policiers musculeux, des dominatrices à fouet et des motardes agiles sur fond de drum’n’bass et de dance des années 1980. Et puis j’ai appris à leur retourner le compliment.

Legends of Runeterra - Deck plus ultra

Depuis que le jeu a été annoncé, tout le monde le dit : Legends of Runeterra, c’est Hearthstone avec une perruque. Il y a bien quelques différences entre les deux jeux de cartes, cependant elles ne pèsent pas bien lourd dans l’imaginaire collectif face à la longue liste des ressemblances. Mais si les deux jeux sont les mêmes et puisque je ne peux pas voir Hearthstone en peinture, pourquoi est-ce que je m’amuse autant sur Legends of Runeterra ?

Kingdom Hearts III - Sans-cœur et sans reproche

La dernière fois que j’ai joué à Kingdom Hearts, j’étais une jeune fille au cœur pur et au regard plein d’étoiles. Depuis, les années ont passé, et ma tolérance aux coiffures excentriques arborées par les personnages de la franchise a pris un sacré coup. Aussi, il m’est devenu impossible d’aller à Disneyland sans songer à la souffrance des personnes qui le peuplent. Sous le masque de Pluto, je devine désormais un étudiant en art du spectacle payé au Smic ; derrière le sourire d'une réceptionniste débordée, la lente agonie d’un être condamné à dissimuler ses vraies émotions. Autant vous dire que j’avais quelques appréhensions.

Super Smash Bros. Ultimate - Extension du domaine de la bagarre

La décence aurait voulu que, pour tester le nouveau Smash Bros., je passe plusieurs dizaines d’heures dans chacun de ses modes de jeu, que j’essaye un par un les 74 combattants, que je débloque les 1 200 esprits, les 103 niveaux, les trophées et autres succès, tout en vérifiant la finesse de l’équilibrage. Mais je n’ai pas fait ça. À la place, j’ai passé plusieurs heures coincé comme un lapin devant des phares d’une voiture dans le mode le plus anecdotique de la cartouche : le mode « musique », qui permet d’écouter en boucle les 800 titres qui composent sa bande originale.

Le sens du devoir des balayeurs de Solis mérite d'être salué.
Just Cause 4 - Cause, toujours

Il arrive, de temps en temps, que les jeux qu'on reçoit soient accompagnés d'un accord de confidentialité à signer. Un « non disclosure agreement » (NDA), comme on dit dans les pays où ce type de document a valeur légale. En général on les signe, par politesse et parce que les souhaits de l'éditeur sont plutôt sensés – par exemple, ne pas évoquer, dans un « à venir » sur un jeu qui sortira dans plusieurs mois, la mission où, spoiler warning, la princesse tombe amoureuse du crapaud. Tout ça pour dire que, quand Just Cause 4 est arrivé accompagné d'un petit mot nous enjoignant à ne rien révéler des deux premières heures de jeu, pour la première fois, j'ai eu envie d'y jouer : que pouvait-il bien se passer de si important au début de Just Cause 4, nouvel épisode d'une série dont le scénario entier tiendrait sur un demi-timbre-poste ?

Donut Country - Gouffre-douleur

Écrire sur Donut Country me donne l'impression de profaner une tombe. Oui, je sais, c'est un peu violent comme introduction, d'autant qu'on parle ici d'un jeu tout mignon tout pastel, peuplé d'animaux anthropomorphes. Mais voyez-vous, Donut Country (qui s'appelait à l'époque Kachina) fait partie de ces jeux que Netsabes suivait depuis des années. Je me souviens encore de sa dernière phrase, prononcée juste avant qu'il quitte la rédac, comme un soldat agonisant exprime ses ultimes regrets à ses camarades d'infortune : « J'aurais tellement aimé tester Donut Country. » Mais Netsabes est parti trop tôt pour que son souhait soit exaucé. Alors, aujourd'hui, je dépose ce test, accompagné d'une rose, sur sa tombe – une modeste pierre sur laquelle a été sobrement gravé le mot #YOLO.

Post Scriptum n'ira pas trôner au panthéon des plus beaux jeux développés avec l'Unreal Engine. Les maisons sont moches, les animations un peu brutes, mais c'est compensé par une excellente distance de vue sur des cartes gigantesques.
Post Scriptum - PS : trouver un bon serveur

« En multi, l'enfer, c'est les autres joueurs », disait Jean-Paul Sartre. Aucun titre ne confirme cette vérité éternelle davantage que Post Scriptum.

À dada sur mon fier destrier, dont le choc des sabots sur le sol fait trembler d'effroi mes ennemis apeurés. Allez, hue cocotte !
Paladins : Champions of the Realm - Overdose d'héros

« Je suis un FPS compétitif avec un personnage à jetpack et lance-roquette... Je suis un jeu en ligne avec un chevalier en armure qui tient un grand bouclier devant lui... Je suis... Je suis... Mais non Yvette, pas Overwatch ! On pose la question tous les ans et tout le monde fait la même erreur, c’est tout de même incroyable. Je suis bien sûr Paladins : Champions of the Realm. »

Subnautica - La palme d’or

Rares sont les jeux qui parviennent à exploiter avec succès le thème de la plongée sous-marine. Encore plus rares sont ceux qui, comme Subnautica, m’ont fait me sentir, avec un plaisir égal, successivement dans la peau de Robinson Crusoé, de Brady Barr et de Valérie Damidot.

Dans cet épisode de « Bienvenue chez nous », le maréchal Erwin Von Ribbentrop et son château en Bavière recueillent la note de convivialité maximale.
Call of Duty : WWII - J'irai revoir ma Normandie

Adorno se demandait comment écrire après Auschwitz. Perso, je me demande comment on faisait pour écrire avant. Depuis soixante-dix ans, tout, absolument tout, des œuvres les plus savantes à la pop-culture, est fourré au nazi. Qu'on cherche un roman d'aventure, une nouvelle mise en scène d'Euripide ou un comic book, presque impossible d'en trouver un où ne figurent pas les bricolos du Reich. Signe d'un manque d'imagination ? Peut-être. Étant d'un naturel optimiste, je préfère me réjouir qu'Adolf Hitler, peintre qui toute sa vie est resté méjugé par ses contemporains, soit finalement devenu la muse de trois générations d'artistes. C'est toujours chouette quand une histoire finit bien.

Albion Online - Et c'est reparti pour Arthur

Sorti discrètement en juillet dernier, Albion Online a défié tous les pronostics. Loin d'être le petit jeu qu'on attendait, limité à une niche de passionnés, le titre de Sandbox Interactive a fait un véritable carton, au point que des bouchons de joueurs se sont formés sur les serveurs. Maintenant que l'hystérie collective est passée, un petit bilan s'impose.

Splatoon 2
Diablo Immortal - Mon pote, t'as pas cent Baal ?

La douleur est atroce, irradie dans tout mon crâne. Allongé sur le dos, je me tâte le cou ; à côté de ma vertèbre C7 se trouve un gros nœud. Voilà ma punition pour avoir passé la journée d'hier la tête penchée sur ma tablette, à jouer à Diablo Immortal. Preuve que jouer sur mobile est une insulte aux lois de l'ergonomie posturale, de la nature et de Dieu. Et que, n'en déplaise à la rumeur, Immortal ne doit pas être si mauvais que ça.

Rebel Inc: Escalation - Raide humanitaire

An 2062. Les progrès de l'IA et de la fainéantise ont été tels que les gens ne jouent plus aux jeux vidéo. Ils se contentent de leur donner de vagues instructions (« vas-y Mario, saute, va chercher la princesse ! ») puis regardent l'action se résoudre d'un œil mi-clos. La mission sacrée de Ndemic Creations qui, après Plague Inc, remet le couvert avec Rebel Inc, est de nous donner un avant-goût de ce futur merveilleux.

Kingdom Rush Vengeance - Le retour des tower rangers

Pendant le dernier Halloween, tandis que je déambulais dans une pépinière de start-up déguisé en inspecteur du travail (c’était un peu trop efficace : il y a eu des crises cardiaques), un nouveau Kingdom Rush est apparu sur Steam. Alors oui, on le teste avec un peu de retard. Mais les tower defense, comme les peintures de Rembrandt ou les centrales nucléaires françaises, sont éternels.

Doom Eternal - Monomythe

« Son humanité ne fait aucun doute. Il est de sexe masculin, de groupe sanguin AB positif. En tant que scientifique, je suis dans l'incapacité de partager l'opinion de mes collègues qui pensent qu'il s'agit d'un dieu, d'un ange exterminateur venu sauver l'humanité. Mais je ne peux pas non plus ignorer le moment de sa venue, ni la nature des ennemis qu'il combat. Ni que son existence ébranle mes certitudes. » – Journal du docteur Elena Richardson, notes au sujet du Doom Slayer.