3 résultats pour "caillou dans la saussure"

Épiphanie.
The Witness - Le secret de l'île

Je n'aime pas les films d'Andreï Tarkovski. Cela dit, je ne leur ai jamais vraiment laissé une chance. La seule fois où j'ai essayé de regarder Nostalghia, c'était il y a plus de quinze ans, adolescent. Le souvenir que j'en garde, c'est de m'être écroulé de rire entre chaque plan, tant ce que je voyais me paraissait incompréhensible, ridicule et prétentieux. Grâce à The Witness, pourtant, j'ai enfin tout compris. Ou j’ai cru comprendre. Peu importe. Le jeu, presque sans aucun texte, m'a appris à arrêter de comprendre. 

Dungeon Hack - Donjons & déconstruction

Il y a bien des raisons d'écrire un « rétro ». On peut vouloir parler d'un jeu auquel tout le monde a joué – auquel cas le véritable sujet de l'article n'est pas le jeu, mais les souvenirs que l'auteur et les lecteurs en partagent. Ou bien avoir envie de reparler d'une pépite oubliée, titre extraordinaire mais peu connu, pour le faire découvrir à ceux qui ont eu la malchance de passer à côté. Ou encore de se livrer à un peu d'archéologie, en évoquant un titre médiocre dont l'importance dans l'histoire du jeu vidéo a pourtant été cruciale : l'ancêtre d'un genre, le jeu oublié dont s'est inspiré un descendant plus célèbre. Mais à quoi bon évoquer un jeu comme Dungeon Hack, à la fois raté, méconnu et dénué de la moindre influence sur les titres qui l'ont suivi ? Eh bien, parce qu'en matière de jeu vidéo comme de recherche médicale, examiner un organisme défectueux permet d'en apprendre beaucoup sur le fonctionnement des corps sains.

Jurassic World Evolution - Qui ne dino consent

Les voyages de presse aux États-Unis sont toujours fatigants. Je sais, dit comme ça, ça fait gros connard privilégié, mais attendez un peu avant de me frapper. En général, un press tour se déroule en 60 heures : 30 dans l'avion et autant sur place, dont une bonne part sont consacrées à comater dans un minibus entre deux journalistes espagnols qui parlent fort. Cette fois, on a même frôlé la torture psychologique : pendant les dix heures du vol retour, non seulement j'étais jetlaggué à mort, les yeux rougis par la fatigue, mais je ne pouvais arrêter de fredonner la musique de Jurassic Park. Sans l'aimable intervention des autres passagers, qui ont eu la gentillesse de m'attacher au fond de l'avion et de me bâillonner, j'aurais sans doute sauté par le sas.