114 résultats pour "dimension speciale"

Delta Force - À la guerre comme à naguère

Les FPS des années 1990, c'est le moins qu'on puisse dire, n'étaient pas très portés sur les grands espaces. Wolfenstein 3D a pour décor un château, Doom se déroule dans les profondeurs de l'Enfer, Quake aux tréfonds d'une dimension glauque où le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle texturé en 64 × 64 pixels. Pour des raisons à la fois techniques (le hardware de l'époque ne pouvait pas afficher des décors très ouverts) et culturelles (le FPS, dont le premier avatar sérieux avait pour nom Catacomb 3-D, est un descendant du dungeon crawler), on y explorait plus volontiers des couloirs obscurs que des prairies ensoleillées. Même dans les rares lieux un peu plus aérés, comme les villes de Duke Nukem 3D, les distances de vue et de tir restaient faibles : on se battait toujours dans un mouchoir de poche. Tout du moins jusqu'en 1998, quand un développeur du nom de NovaLogic s'est mis en tête de créer un FPS militaire.

Shenmue III - Douleur anachronique

Nous sommes en 1999, je suis une enfant enjouée avec une tolérance toute particulière pour les pantalons à fleurs et les cardigans en matière synthétique dont m’affublent mes parents. Le monde vient d’assister à la dernière éclipse solaire de ce siècle, le pétrolier Erika a déversé des tonnes de fioul sur les côtes bretonnes, et Shenmue s’apprête à sortir sur Dreamcast. Je ne sais pas si j’ai spécialement envie de revenir à cette période, mais c’est visiblement le contrat que j’ai signé en acceptant le test de Shenmue III.

Obscure - Ça chauffe au lycée Leafmore

À mon sens, aucun jeu ne synthétise aussi bien les années 2000 qu’Obscure. Déjà, parce qu’il est censé s’écrire ObsCure. Ensuite, parce qu’il comporte des morceaux de Sum 41 et d’Enhancer (souvenez-vous, ce groupe de nu metal qui enjoignait ses auditeurs à « foutre le holà sur la brèche » en roulant à toute blinde dans des caddies sur le parking d’un supermarché Champion) dans sa bande-son. Enfin, parce qu’on peut y régénérer sa santé en buvant des boissons énergisantes et sauvegarder sa partie à l’aide de CD. Pour tout fan de survival horror et de teen-movie qui se respecte, c’est un jeu qu’il faut essayer à tout prix.

HEAT - Qualif’ à la place du qualif’

La personne avec le plus gros capital confiance de l’Histoire n’est pas un politicien, une star de cinéma ou un chanteur célèbre. C’est McArthur Weeler. En 1995, il braque deux banques de Pittsburgh, à visage découvert. Bien sûr, il se fait prendre, trahi par les caméras de surveillance. Et il n’a pas compris comment c’était possible, malgré son stratagème imparable : s’enduire le visage de jus de citron.

Watch Dogs: Legion - Légion épidermique

Sous ses dehors bourrus de chroniqueur judiciaire blasé d'avoir trop vu les atrocités dont les humains sont capables, Noël Malware cache un cœur tendre d'enfant émerveillé. Jamais je n'ai croisé quelqu'un d'aussi bon public, un rien suffit à lui plaire, le plus nanaresque des films trouve une place dans son cœur, il a même aimé Joker, c'est vous dire. Aussi, quand il est venu me dire « Ah c'est toi qui testes Watch Dogs: Legion finalement ? Fais attention, c'est vraiment très mal écrit », un frisson d'angoisse m'a traversé l'échine, car l'échine, c'est bien connu, n'est bonne qu'à être traversée par des frissons d'angoisse.

Company of Heroes 3 - Un Panzer de déjà-vu

Company of Heroes, c'était « de la grosse balle », comme on disait à l'époque. Un STR incroyablement innovant, à la réalisation impressionnante, qui confirma que le studio canadien Relic, après leur fantastique Homeworld, était devenu un grand maître du genre. Mais Company of Heroes, c'était il y a 17 ans.

Les modèles au bord du gouffre - Quand le jeu vidéo commence par la fin

Arriver à la fin d’un jeu provoque divers sentiments, en fonction de sa forme : une victoire excitante dans le cas d’un challenge dépassé, un sentiment de perte si l’histoire s’est agrippée à soi, une simple vision d’accomplissement avant d’enchaîner une autre aventure. Mais parfois, la notion de fin dépasse les limites mêmes du jeu, jusqu’à devenir la symbolique qu’il incarne. Et depuis quelque temps, les exemples se multiplient.

Ultima Online

Le « online » d’Ultima Online n’est pas là par hasard. Certes, il y a un consensus pour dire qu’il signifie que c’est un jeu en ligne, mais la précision est importante. Car Ultima, avant d’arpenter le réseau, est l’une des plus anciennes séries de CRPG.

Divinity : Original Sin 2 - Liberté, létalité, jets de dés

Ma semaine s'annonçait calme, mais ça, c'était avant qu'une poule m'engueule pour avoir volé ses œufs et qu'une nécromancienne m'agresse pour une histoire trouble d'horticulture occulte. C'était avant que je supplie un navire caractériel de bien vouloir avancer, avant que je demande à un squelette trop volubile de faire le mort, avant que je cambriole un manoir-forteresse. C'était avant que je joue à Divinity : Original Sin 2.

Super Mario RPG - Peach and love

« Bienheureux les simples d’esprit, car le royaume des cieux leur appartient », a dit un jour je ne sais plus quel bouquin. Pour le royaume des cieux, je suis pas très sûre, mais pour le Royaume champignon, perso, je le sens bien.

Il est possible de s'acheter de plus gros navires, mais pour le moment, à part conférer plus de puissance de feu et de points de vie, cela ne change rien aux combats.
Abandon Ship - Tentacules entre deux chaises

J'aime bien me lancer des petits défis... Faire de l'interfile en moto sur le périphérique parisien sans mourir, mettre du Coca dans un whisky hors d'âge chez mon grand frère sans me prendre une droite, lire Valeurs Actuelles sans vomir… C'est rigolo et ça pimente le quotidien. Aujourd'hui je me sens bien en jambes, alors je me suis fixé comme challenge de vous parler d'Abandon Ship sans mentionner FTL : Faster Than Light dans le corps de texte. Je suis un grand malade.

Silent Hill - Aux origines de la cité de la peur

En 1999 sortait le tout premier Silent Hill, un survival horror initialement pensé par Konami comme une manière de riposter au succès du Resident Evil de Capcom. Derrière ce titre devenu culte, on trouve une jeune équipe assemblée sur le tas, qui a longuement travaillé dans l'ombre sans qu'aucun supérieur hiérarchique ne vienne interférer dans leur projet, avant d'aboutir à un classique du genre – une équipe dont faisait notamment partie le directeur Keiichiro Toyama, qui est revenu avec nous sur ses souvenirs de l'époque.

Les armées de l’ombre - Une vue d’ensemble des conditions de travail des traducteurs français

Dans le dernier numéro, nous tentions de vous expliquer comment les jeux étaient traduits, et pourquoi certains de vos AAA préférés étaient susceptibles de contenir au mieux des coquilles, au pire d’énormes maladresses – et comment nous étions passés de traductions foireuses réalisées par des développeurs à une professionnalisation généralisée du processus de localisation. À force de discuter avec des traducteurs français, indépendants comme salariés, plusieurs constats se sont dressés. Déjà, le fait que leurs conditions de travail n’allaient pas vraiment en s’arrangeant au fil des années. Ensuite, que comme beaucoup d’autres petites mains d’une industrie qui favorise la culture du silence, ils n’avaient pas toujours l’occasion de s’exprimer, que ce soit sur leurs joies ou leurs mécontentements. Pourtant, ce n’est pas faute de choses à dire.

FIFA Ultimate Team - Cartes maîtresses

Si FIFA est devenu le bulldozer commercial que l’on connaît aujourd’hui, c’est notamment grâce à l’incroyable moteur V8 qui lui permet de rouler sur la concurrence, j’ai nommé le mode Ultimate Team. Arrivé comme une feature relativement banale, il est désormais la star de la série et monopolise toute l’attention d’Electronic Arts, qui s’est dégoté là une redoutable machine à fric.

La bête dans les étoiles
Le Diable est dans le jeu - Vade retro gaming ?

Dans « Blue Screen of Death », Alt236 explore nos représentations avec la passion d’un archéologue des mondes virtuels. Le jeu vidéo est un continent vierge où se jouent des aventures nouvelles et parfois étranges. Quels liens ces visions entretiennent-elles avec notre inconscient ? Pourquoi nous fascinent-elles autant ? Qu’est-ce qui fait qu’une image plutôt qu’une autre va luire dans la nuit de toute son inquiétante étrangeté ?

Doggy Bag - Sélection : jeux pour débuter

Les jeux de plateau sur mobile - Pour tromper l’ennui et la solitude (s’il vous reste de la batterie)

De nombreuses expériences scientifiques l’ont démontré : se lancer dans une partie de Through the Ages dans la classe éco d’un Airbus A340 croisant à 30 000 pieds est un exercice périlleux. La boîte occupe toute la place de votre bagage à main, il faut convaincre stewards et hôtesses d’enjamber le plateau déployé au milieu du couloir central et les pièces s’éparpillent à la moindre turbulence. Sans oublier qu’il faut en plus parvenir, si vous avez le malheur de voyager seul, à persuader d’autres passagers que « si, si, c’est vachement bien et drôlement moins compliqué que ça en l’air ». Faut-il se résoudre alors à regarder des navets pour passer le temps ? Mais non, pas d’inquiétude : des adaptations de jeux de plateau sur téléphone et tablette, jouable en solo, existent. Petite sélection de ces applis, qui vous sauveront de l’ennui en avion, dans le train, à l’arrière d’une voiture ou dans une chambre d’hôtel.

Une histoire du hack'n'slash - De Golden Axe à Diablo IV

À en croire les statistiques des cambriolages dans ma ville de banlieue, casser des portes pour récupérer des trésors compte parmi les activités préférées des êtres humains. Cela explique sans doute pourquoi le hack'n'slash est presque aussi vieux que le jeu vidéo et comment une expression autrefois dépréciative en est venue à désigner un genre à succès.

Midnight Scenes : The Nanny - Une autre dimension

Une fois n’est pas coutume, dans cet article sur un jeu vidéo, je vais vous parler d’autre chose que du jeu en question. Je vais vous parler de bande dessinée. Oui, comme chaque mois, ou presque.

Metal Gear Survive - Survivra bien qui survivra le dernier

Nos spécialistes en tendance et en ère du temps ont déboulé dans le bureau les bras chargés de feuilles pleines de graphiques et de tableaux. Leurs grands gestes étaient formels : le test de Metal Gear Survive se situait très haut sur l’échelle de la tempête de caca. Pour cette mission, il fallait quelqu’un d’extérieur, dénué de relation passionnelle avec Metal Gear, susceptible d’aborder ce MGS avec candeur et bienveillance. Un œil neuf. Une âme pure. Izual était cette personne. Jusqu’à ce que je me planque dans un carton pour lui chaparder le test.