187 résultats pour "la recherche du temps perdu"

À la recherche du temps perdu à jouer

J’ai été triste, récemment. Enfin, plus que d’habitude. C’est à cause des recommandations YouTube. Ça fonctionne comme ça : au début, on veut seulement revoir l’intervention d'un type sur une chaîne de télévision puis, rapidement, on regarde une conférence d’Étienne Chouard sur le capitalisme, avant de basculer sur une vidéo d’Alain Soral en plein délire et, sans trop s’en rendre compte, voilà qu’à une heure du matin, on est toujours sur YouTube en train de regarder une vidéo « Il tente d'envahir la Pologne, ça tourne mal ».

12 Minutes - Mise en boucle

J'attends 12 Minutes depuis sa deuxième annonce à l'E3, soit depuis le 12 juin 2019, ce qui fait pas mal d'attente – environ 47 160 boucles de douze minutes, pour être plus précise. Il m'a fallu quelque chose comme six heures, soit 30 boucles de douze minutes, pour venir à bout du jeu. Et tout ce que j'aimerais maintenant, c'est récupérer les 47 130 boucles d'attente que j'ai l'impression d'avoir perdues.

Shenmue III - Douleur anachronique

Nous sommes en 1999, je suis une enfant enjouée avec une tolérance toute particulière pour les pantalons à fleurs et les cardigans en matière synthétique dont m’affublent mes parents. Le monde vient d’assister à la dernière éclipse solaire de ce siècle, le pétrolier Erika a déversé des tonnes de fioul sur les côtes bretonnes, et Shenmue s’apprête à sortir sur Dreamcast. Je ne sais pas si j’ai spécialement envie de revenir à cette période, mais c’est visiblement le contrat que j’ai signé en acceptant le test de Shenmue III.

Make Something Horrible 2019 - Le grand détournement

Quand on a fini, après des jours passés à désespérer puis à paniquer, par trouver le thème de l'édition 2019 du Make Something Horrible, des cris de joie ont retenti dans la rédac. « C'est génial ! J'imagine même pas les trucs qu'ils vont nous pondre avec un sujet pareil ! » Le sujet, rappelons-le, était « inadaptation » : les jeux soumis à notre sévère jugement devaient tous être l'adaptation, si possible toute pétée, d'un film, d'un livre, d'une émission de télé, enfin bref, de n'importe quoi à l'exception d'un autre jeu. Le résultat, on vous le dit avec fierté et des trémolos dans la voix, a dépassé toutes nos espérances.

Hellsign - À la recherche du sang perdu

Il est des expériences dont on sort changé. Ces dix heures passées devant Hellsign, par exemple, m'ont rendu plus humble, plus modeste. Non pas parce que je me suis aventuré aux frontières des dimensions connues pour y combattre des entités infernales, ça j'ai l'habitude, mais parce que j'ai découvert qu'il suffisait d'un joli décor pour me faire grinder comme le plus con des joueurs de MMO.

Curse of the Dead Gods - À la recherche du temple perdu

Lorsque mon aventurier moustachu est arrivé devant les portes du temple maudit où il allait passer l’essentiel de son temps à se faire tabasser, il était prêt à affronter tous les monstres qui se dresseraient sur son chemin pour satisfaire sa quête de richesse et de vie éternelle. Après onze premières tentatives et autant d’échecs cuisants, il s'est dit que ce n’était peut-être pas si mal d’être pauvre et mortel, finalement.

Steam Deck : jouer en dehors de Steam, vous êtes sûr ?

Comme son nom l’indique, le Steam Deck s’articule autour du magasin en ligne lancé par Valve il y a près de vingt ans. Si votre ludothèque s’est constituée ailleurs, des options existent, mais l’expérience n’est pas forcément recommandable.

Horrifique - Y’en a Cthulhu, mais ça, j’achète

Attaquons tout de suite le Chtonien dans la pièce. Un jeu à la Lovecraft, est-ce qu’il n’y en aurait pas déjà un ? Pas sûr, en fait. L’Appel de Cthulhu mobilise l’univers, mais de façon orientée enquête, avec le fameux Trouver objet caché qu’on finit par mobiliser mentalement au moindre chargeur perdu.

Chronicle of Innsmouth: Mountains of Madness - Point and culte

Parfois, je me laisse aller à rêver. Je me dis qu'entre l'engouement général pour Lovecraft et la détermination de Disney à tourner des Indiana Jones tant qu'Harrison Ford sera vaguement capable de tenir debout, il y aurait moyen de créer le crossover pulp parfait : Indy et les reliques de R'lyeh. Puis je me souviens du Crâne de cristal, je me réveille en hurlant et je dois m'enfermer dans mon frigo pendant une heure pour retrouver mon calme.

Blacktail - Ma cabane au Vologda

Je n'ai jamais compris Baba Yaga. Désolé, mais il faut être complètement idiot, quand on est propriétaire d'une cabane pourvue de pattes de poule, pour la laisser au milieu d'un bois tout pourri en Sibérie alors qu'on peut la faire cavaler jusqu'à la banlieue ouest de Paris et la revendre avec une confortable plus-value. Malheureusement, Blacktail, inspiré du célèbre conte slave, ne m'a pas aidé à y voir plus clair.

Version Megadrive
Prince of Persia - Les sables d'antan

Comme ceux d'aujourd'hui, qui débarquent chaque jour par paquet de cent sur la table du journaliste épuisé avec leurs pixels énormes et leurs animations sommaires, les jeux des années 1980 ressemblaient un peu trop à des jeux vidéo. Mais contrairement aux jeux indés du XXIe siècle, dont le look artificiellement vintage est aussi travaillé que celui de leurs créateurs bobos, ceux des années 1980 ne faisaient pas exprès. La mémoire était chère, chaque frame d'animation précieuse, et si la démarche de Mario-le-plombier était si raide qu'il semblait avoir une clé de douze coincée dans le fondement, c'est parce que ses pauvres développeurs n'avaient pas le choix.

System Shock - Le bourreau des hackers

Pas facile, la vie de hacker. Déjà, il faut taper des lignes de code vert fluo encapuchonné dans un épais hoodie noir, même quand il fait super chaud. Mais le plus relou, c’est de faire quinze allers-retours en ascenseur pour chercher un digicode.

Pentiment - Le nom de la prose

Comme tous les gens qui « adorent l’histoire », ce que j’adore en réalité, c’est lire trois lignes d’un article aléatoire sur Wikipédia ou mater un résumé YouTube de batailles célèbres quand je suis aux toilettes. Mais pour Obsidian, « adorer l’histoire » signifie créer un jeu entier et minutieux sur la vie dans un village de Bavière au XVIe siècle. C’est un peu restreint mais bon, on ne doit pas tous adorer l’histoire de la même façon…

Solasta: Crown of the Magister - Il est né le d20 enfant

Le jour de ma mort, en arrivant au Paradis, qui est très certainement peuplé de rôlistes (des gens qui passent leurs journées à apprendre par cœur le nombre de jets de d20 nécessaires pour tuer un dragon rouge n'ont ni le temps ni l'occasion de pécher), je m'agenouillerai devant Saint-Pierre et implorerai sa pitié. « Ô gardien des portes nacrées, je le confesse, je n'ai pas toujours eu foi en Solasta et je le regrette aujourd'hui. Mais j'avais mes raisons et, vu qu'on est ici pour l'éternité, je te prie (oui, tout le monde se tutoie au Paradis, c'est son seul point commun avec une start-up) de les écouter. »

Les ruines perdues de Narak : Chefs d’expédition - Incarné d’exploration

Que demande-t-on exactement à une extension ? Plus d’options ? Retourner complètement les mécaniques d’origine ? Vous allez me dire « Ben, ça dépend mon couillon », et vous n’aurez pas tout à fait tort. En changeant tout sans rien révolutionner, celle de Narak apporte encore mieux : elle comble une faille.

L’armée des vrais gamers.
FromSoftware : L’amour impossible - Sekiro ou le fruit défendu

Dans Blue Screen of Death, Alt236 explore nos représentations avec la passion d’un archéologue des mondes virtuels. Le jeu vidéo est un continent vierge où se jouent des aventures nouvelles et parfois étranges. Quels liens ces visions entretiennent-elles avec notre inconscient ? Pourquoi nous fascinent-elles autant ? Qu’est-ce qui fait qu’une image plutôt qu’une autre va luire dans la nuit de toute son inquiétante étrangeté ?

Les conseils juridiques de Grand Maître B. : C'est pourtant clerc

Chez Canard PC, on aime rendre service. Vous êtes un héros de jeu vidéo qui hésite à se lancer dans une aventure, un simple PNJ inquiet de sa situation ou un monstre qui se pose des questions ? Nous sommes à votre écoute !

Du Gamergate à l'élection de Donald Trump - Pourquoi la droite radicale a choisi le jeu vidéo comme champ de bataille culturel

Dans le dernier numéro de Canard PCNote : 1, Izual évoquait les scandales de harcèlement sexuel qui ont secoué le milieu du jeu vidéo l'été dernier. Comme il l'expliquait, si la misogynie n'est pas, malheureusement, propre à cette industrie, la conjonction d'emplois rares et précaires, qui contraint les victimes de comportements misogynes à se faire discrètes pour conserver leur poste, et de la sous-représentation des femmesNote : 2 contribuent à aggraver les choses. Dans cette deuxième partie, nous allons nous intéresser à l'autre versant du problème : non plus aux créateurs de jeux, mais aux consommateurs. Pourquoi les développeuses qui dénoncent des agressions ou tiennent des propos féministes sont-elles systématiquement victimes d'injures, voire de menaces, sur les réseaux sociaux ? Pourquoi des forums comme Reddit, 8chan ou le 18-25 de JVC sont-ils devenus des viviers où s'organisent des campagnes de harcèlement ? Qu'est-ce qui se joue, hier, aujourd'hui et demain, dans la « culture gamer » ?

Note 1 : http://cpc.cx/dossierharcelement
Note 2 : 14 %, chiffre SNJV 2018.

Cult of the Lamb - La bêle et la Bête

C'est G.K. Chesterton, me semble-t-il, qui disait que la preuve de la justesse de la doctrine chrétienne est qu'elle est équilibrée : les prudes la trouvent trop charnelle, les libertins trop prude. Je ne sais pas s'il avait raison mais en tout cas, en jouant à Cult of the Lamb, j'ai découvert que le satanisme, bien qu'un peu tiède à côté d'un culte dont les adeptes dévorent chaque semaine le cadavre du fils de Dieu, est lui aussi un modèle d'harmonie.

FIFA 19 vs PES 2019 - À la recherche d'un deuxième souffle

Comme on pouvait s'y attendre, cette nouvelle année de football virtuel sera placée sous le signe du conservatisme. À l’orée d’une nouvelle génération de machines, qui devrait jouer comme à chaque fois un rôle déterminant dans la qualité des futurs PES et FIFA, Electronic Arts et Konami ont tous deux choisi de s’en tenir à leur ligne et de prendre un minimum de risques. Un statu quo qui ne sert finalement ni l’une, ni l’autre des deux licences.