36 résultats pour "lamer quon voit danser diluvion"

Ce que les jeux vidéo nous ont appris - Bilan d'incompétence

Comme l'écrit très justement Louis-Ferdinand Sébum dans son dossier sur les jeux vidéo et les compétences que nous sommes susceptibles d'en tirer dans le monde réel, il serait illusoire de penser qu'on peut s'improviser chirurgien après avoir passé des journées entières sur Surgeon Simulator, ou chef cuisinier après avoir émondé des tomates en pixels sur Overcooked. Cependant, il serait tout aussi faux d'affirmer que les jeux vidéo ne nous ont rien appris – on s'est donc concertés pour vous raconter ce qu'on avait retenu de toutes ces heures passées devant nos écrans.

Soldier of Fortune - Tiens, voilà du bourrin

L'an 2000. Des jours étranges, comme l'avait prédit Kathryn Bigelow, et paradoxaux. Nous sommes trois ans avant le premier Call of, et le jeu vidéo n'a pas encore sombré dans son obsession malsaine pour les flingues et la chose militaire (Kathryn Bigelow non plus, mais c'est un autre sujet). Pourtant, la panique morale au sujet de la violence des jeux atteint des sommets historiques. Et soudain, surgit face au vent un FPS bien fascisant.

Atlas - Dans la mer jusqu'au cou

Si vous êtes un développeur de jeux, je n'ai qu'une seule chose à vous dire : ne mentez pas. Jamais. Même avec un flingue sur la tempe. Pourquoi ? Parce que le moindre coup de projecteur sur votre projet révélera tous vos mensonges, un peu comme le luminol nous a dévoilé l'état réel du bureau de Doc Teraboule après son départNote : 1. Et si ce conseil tombe sous le sens pour vous, sachez qu'il est loin d'être perçu comme une évidence par de nombreux studios. Oui, même chez ceux dont les ventes se comptent en millions d'exemplaires, comme Wildcard.

Note 1 : Rassurez-vous, nous l'avons immédiatement brûlé dans un obscur rituel viking.

La cruauté dans les jeux vidéo - Certains hommes veulent juste voir le monde virtuel brûler

Dans un bel élan de cruauté gratuite, des joueurs prennent un malin plaisir à semer chaos et souffance dans les mondes virtuels. Certains adeptes de GTA-like s'amusent à tirer dans les parties intimes de PNJ sans défense. D'autres génies du mal réunissent des Sims affamés dans une salle dépourvue de porte et les contraignent à se faire livrer une pizza qu'ils devront regarder moisir jusqu'à ce que vienne la délivrance de la mort. Des joueurs de Super Mario 64 rendent un bébé pingouin à sa mère éplorée avant de les jeter tous deux du haut d'une falaise. C'est cette cruauté, dont il m'arrive aussi de faire preuve, simplement parce que j'en ai le pouvoir, que j'aimerais aujourd'hui essayer de comprendre.

Comment les indés renouvellent l'horreur - « Les atrocités de la vraie vie sont à l'origine de nos histoires »

Plus que jamais, l’horreur a le vent en poupe : côté gros éditeurs, les remakes continuent de se multiplier, et on ne compte plus les annonces de AAA qui promettent de vous plonger dans le noir en mauvaise compagnie. Mais à force de céder aux sirènes des clichés, des jumpscares faciles et des mécaniques éculées, le genre est en danger de s’affadir. Heureusement, une nouvelle scène indépendante est en train d’émerger avec tout un arsenal d'idées nouvelles.

Adieu, jeux introuvables - À plus, et merci pour la passion

Partout, de courageuses sentinelles veillent à ce qu'aucun jeu vidéo ne tombe dans l'oubli. Bibliothécaires chargés de la préservation des disques, antiquaires de chez GOG.com, tenanciers méticuleux de sites d'abandonware : tous travaillent d'arrache-pied à la sauvegarde de notre loisir favori. Pourtant, encore aujourd'hui, certains jeux passent au travers des mailles de ce gigantesque filet et se volatilisent – pas des archives ni des collections privées, non, mais d'Internet et des boutiques. « Pas grave, qu'on se dit, ça doit concerner des prototypes de RPG de 1976 ou bien des shovelwares des années 1990. » Eh bien, pas du tout. Bons jeux, nanars attachants, souvenirs de votre adolescence, chefs-d'œuvre : tous peuvent se retrouver voués au néant. Auparavant accessibles à tout un chacun, ils deviennent soudain réservés aux chercheurs à la BNF, à qui paiera 600 dollars pour le dernier exemplaire sur eBay, ou à qui retrouvera le CD planqué au fond du grenier de ses parents. Le pire, c'est que le consommateur n'est pas le plus à plaindre. En lisant ces quelques pages, où sont rassemblés des exemples de jeux introuvables de toutes les époques, il faut aussi garder à l'esprit que derrière chacun de ces titres il y a des milliers d'heures de dur labeur. Des années entières de la vie de plusieurs développeurs, parties en fumée en même temps que leur jeu a disparu des boutiques.

Weird West - Danse avec les loups-garous

Bien sûr, en soi, cela ne veut rien dire, ce n'est ni positif ni négatif. Mais croyez-moi. Si je vous dis que Weird West est un jeu « pas comme les autres » et que « je n'en ai jamais vu un comme ça », il s'agit, tout comme je suppose lorsque les gens le font à voix basse quand je passe devant eux dans la rue, d'un compliment.

Un homme à visée en vaut deux - 720 no periscope

Le confinement, c'est l'occasion de faire ce qu'on ne ferait pas d'habitude, par exemple de relancer des jeux moisis qui dormaient dans le fond crasseux de sa bibliothèque Steam, comme Delta Force XTreme 2, et d'y prendre du plaisir. Puis de chercher à savoir pourquoi, parce qu'on a du temps libre et que c'est pas possible d'avoir aussi mauvais goût.

Thronebreaker : The Witcher Tales - Gwent du voyage

Voilà une semaine que je virevolte entre les arbres, que je danse parmi les biches et que je tourbillonne au bord des ruisseaux telle une princesse Disney cocaïnomane. Une semaine que je suis électrisé, euphorique. Sauf que contrairement aux héroïnes de dessins animés, je ne chante pas aux oiseaux que le prince veut m'épouser. À la place, je leur beugle « LE NOUVEAU THE WITCHER EST UN JEU DE RÔLE EN VUE ISOMÉTRIQUE ! ».

Heredity - Maman est en haut, qui fait du post-apo'

Journal de Maeve, un mardi : « Nous sommes soudés, loin d’un monde hostile. J’y survis grâce à mon mari et mes enfants. Nous sommes bien, isolés depuis la chute, à recycler nos urines, cultiver des rutabagas et se laver une fois l’an, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Le danger est proche, je le sens. Je sens aussi le fauve, mais c’est moi, c’est musqué et ça ne me gêne plus tant que cela. »

Comme toujours, les villes grossissent au fur et à mesure qu'on les inonde de biens de consommation, faisant oublier aux habitants la vacuité de leur existence.
Rise of Industry - Se réaccaparer les moyens de production

Après s'être fait remarquer l'année dernière sur itch.io (la plateforme de distribution des hipsters), Rise of Industry débarque en accès anticipé sur Gog et Steam. Attention, c'est un titre particulier. Pour certains, les jeux de logistique et de gestion d'industrie sont une vraie gourmandise. Pour d'autres, ce sont des prises de tête épouvantables qui atomisent toute trace de joie dans l'âme humaine. Rise of Industry devrait vous aider à savoir à quelle catégorie vous appartenez.

Les poubelles de Steam - Ça sent la Russie

Avec des conditions de publication qui se résument désormais à fournir un chèque de cent dollars et un exécutable qui ne plante pas au démarrage, Steam est devenu la boîte de Pandore du jeu vidéo. Une boîte que nous allons secouer tous les mois, afin d'en faire sortir les pires jeux vidéo du moment. Suivez-nous et surtout, n'oubliez pas votre combinaison Hazmat. On ne sait jamais.

Jeux vidéo et malades imaginaires - Piqûre de rappel sur les pandémies

Le « monde d'après » en pleine pandémie est une étrange formule. Floue, elle rassemble les notions d'espoir et de cataclysme, laissant le choix à chacun de l'interpréter. Il n'est alors pas surprenant que bien des œuvres imaginaires, dont le jeu vidéo, choisissent souvent ce contexte pour défricher diverses thématiques. Et dans notre contexte de crise sanitaire, difficile de ne pas questionner ces modèles.

Warhammer 40 000 : Rogue Trader - Starfield revient. Je me comprends.

Après deux immenses jeux de rôle Pathfinder excellents-mais-un-peu-trop-longs, le studio Owlcat Games revient avec un RPG adapté d’une licence encore plus prestigieuse, celle de Warhammer 40 000, le jeu de figurines le plus populaire du monde. Alors, Rogue Trader mérite-t-il lui aussi le glorieux et très prisé qualificatif d’excellent-mais-un-peu-trop-long que les studios du monde entier s’arrachent ?

Version Megadrive
Prince of Persia - Les sables d'antan

Comme ceux d'aujourd'hui, qui débarquent chaque jour par paquet de cent sur la table du journaliste épuisé avec leurs pixels énormes et leurs animations sommaires, les jeux des années 1980 ressemblaient un peu trop à des jeux vidéo. Mais contrairement aux jeux indés du XXIe siècle, dont le look artificiellement vintage est aussi travaillé que celui de leurs créateurs bobos, ceux des années 1980 ne faisaient pas exprès. La mémoire était chère, chaque frame d'animation précieuse, et si la démarche de Mario-le-plombier était si raide qu'il semblait avoir une clé de douze coincée dans le fondement, c'est parce que ses pauvres développeurs n'avaient pas le choix.

Ride - Pots cathartiques ou effets catalytiques ?

Une araignée au plafond. Une case en moins. Un pet au casque. Bercé trop près du mur. Bête à bouffer du foin. Timbré. Fou. Idiot. Débile. Crétin. Couillon. Imbécile... Les qualificatifs ne manquent pas pour parler d'un type prêt à monter chaque jour sur un deux-roues et traverser des agglomérations où la moindre rue peut devenir son tombeau.

Le pire des jeux de rôle - Fumble Bundle

« Il n’y a pas de mauvais jeux de rôle, il n’y a que de mauvais maîtres de jeu », disait l’ancien pape Benoît XVI après avoir dirigé une campagne ratée d’In Nomine Satanis, l’un de ses loisirs méconnus. Certains manuels mériteraient pourtant d’être enfermés à jamais dans les archives du Vatican, juste à côté du seul exemplaire connu de « Bricoler sans clous avec Jésus ».

Danganronpa V3 : Killing Harmony - Les ados se cachent pour mourir

Pendant que nos camarades amateurs de tir au pigeon découvrent les joies des battle royale avec Playerunknown's Battlegrounds et son armée de clones, nous autres, les esthètes, rions. Car cela fait bien longtemps que nous goûtons les plaisirs raffinés du meurtre et de l'éradication, de l'objet contondant et de la difficile survie. Tout cela dans Danganronpa, en sirotant une tasse de lapsang souchong et en se massant les neurones.

DCS World
La caravane patche de mi-février 2018 - Mises à jour notables et emplâtres sur jambes de bois
La Citadelle de Half-Life 2, aussi menaçante que doit l'être tout bâtiment administratif.
Du forgeron invisible au coiffeur de l'ombre - Je me suis posé des questions et je n'aurais vraiment pas dû

Pour estimer la qualité et la cohérence d'un univers de jeu vidéo, une frange particulièrement extrême de rôlistes se pose la question suivante : « Qu'est-ce que les gens mangent ? » Si le joueur trouve une réponse satisfaisante lors de son exploration, par exemple des champs cultivés, du bétail ou des silos à grain, alors la logique du monde est sauve. L'astuce se décline en tout un tas de variantes inoffensives : « Où est-ce que les gens dorment ? », « où puisent-ils leur eau ? » et « où travaillent-ils ? ». Hélas, de dangereux déviants ont perverti cette méthode avec des obsessions douteuses et un absurde souci du détail. Moi, par exemple, la question que je n'arrive pas à me sortir de la tête, c'est : « Qui a décidé qu'il devait y avoir des pics, là ? »