1884 résultats pour "noir cest noir"

Tails : The Backbone Preludes - Un poil rasoir

J’attendais le retour du raton détective avec impatience. Parce que j’adore les ratons laveurs, comme tout être humain normalement constitué, mais surtout parce que Backbone m’avait laissé un excellent souvenir avec sa direction artistique à la Blacksad, son ambiance roman noir et sa critique de la société de classe.

Genesis Noir - Big Bang pour un big band

« Oh, tiens, on dirait un jeu chiant d’Arte », me dit Louis-Ferdinand Sébum en passant un œil par-dessus mon épaule. « Pas du tout, lui répond-je, ça, tu vois, c’est pile le genre de jeu qui rentre dans ma catégorie Jeux du Monde, celle dont personne ne veut dans le magazine : des jeux pour lesquels le principe de note est impossible à appliquer. »

Chicory : A Colourful Tale - Gai comme un pinceau

Chicory est une petite merveille. Vu de loin, on pourrait croire qu'il s'agit juste d'un vaste livre de coloriage pour adultes en régression, où il suffirait de glisser sa souris un peu partout pour remplir un monde en noir et blanc de couleurs chatoyantes – mais finalement, c'est un peu plus compliqué que ça.

Ah, capitaine Price ! Quand vous me regardez comme ça, avec vos yeux de biche et votre barbe de fromager hipster du 11e, je ne peux pas résister.
Call of Duty : Modern Warfare - L'échelle de Sébum

Dès le début, je sentais que quelque chose n'allait pas. Un message affiché sur le premier écran de chargement m'apprenait qu'« Al-Qatala est un groupe terroriste qui cherche à semer l'anarchie mais ne se soucie pas de l'affiliation religieuse ou politique de ses membres ». C'est bien sûr n'importe quoi : tout le monde sait qu'il ne s'agit pas d'Al-Qatala mais d'Ubisoft. Puis je me suis retrouvé au beau milieu de Londres, dans un Piccadilly Circus en flammes, ce qui est tout aussi absurde puisque le Brexit a été reporté. Ensuite, j'ai commencé à me sentir mal.

Speakerman - Que j'aime ta couleur cassée

CGA. Color Graphic Adapter. Ce mode graphique, créé en 1981, a fait les grandes heures des premiers platformers PC. Il y avait de quoi : pour la première fois, grâce au CGA, il était possible d'afficher des graphismes en couleur dans des résolutions hallucinantes, comme le 320 × 200. Enfin, « en couleur », façon de parler. Le « color » de « color graphic adapter » devait être compris comme « démocratique » dans « République démocratique allemande » : il y en avait, mais pas beaucoup. Quatre, pour être précis. Et c'est cette époque légendaire, toute en noir, en blanc, en cyan et en magenta, que Speakerman veut nous faire revivre.

Lacuna - C'est mon choix

7 h 45. C'était quoi le nom de cette fille ? Celle qui est passée aux infos hier. J'oublie jamais un prénom, d'habitude. C'est cette mémoire qui m'a permis d'être embauché au CDI, le Central Department of Intelligence. Mira. Mira Maine. C'est ça.

Blacksad : Under the skin - Chat noir, chat blanc

Kahn Lusth était passé dans mon bureau hier soir. « Tiens, jette tes mirettes là-dessus, ça pourrait te plaire. » Le bougre était dans le vrai. Un polar noir, adapté d’un bande dessinée belle à en pleurer, c’était ma came. Ensuite, il y a eu la nuit, les bagarres. Traces d’urine et de sang. Je me rappelle pas tout. Confusion. Blacksad. Ouais, je crois que c’est comme ça que tout a commencé.

To Hell with the Ugly - Note bleue pour polar noir

Rock Bailey a bientôt 20 ans et le monde à ses pieds. Il faut dire qu’il est très populaire auprès de son entourage, malgré son narcissisme exacerbé et sa capacité toute particulière à balancer des répliques type « Les bosses que font mes muscles sont les apparences trompeuses sous lesquelles se cachent un petit cœur battant » (même si c’est à peu près comme ça que j’imagine les monologues intérieurs d’ackboo).

Battlefleet Gothic : Armada 2 - Ce n'est pas un Roboute, c'est une suite

Ce qui est dingue avec Warhammer 40,000, c'est qu'il suffit de glisser n'importe quoi dans son univers pour obtenir un résultat extraordinaire. Tenez, lisez donc cette petite comptine remaniée par mes soins, et on se retrouve après.

Maman les petits vaisseaux
Qui envahissent Lo
Ont-ils des jambes ?

Mais oui mon gros bêta
S'ils n'en avaient pas
Nurgle ne nous aimerait pas

Elden Ring - Plus belle la nuit

« Vision de déjà-vu, c'est comme un rêve », ai-je pu lire sur le sol. Des mots écrits par une autre âme tourmentée qui, comme moi, n'arrive pas à se réveiller. Quel poème noir. Quelle solitude. Quelle tristesse accablante.

Tiny Echo - Lettre et le néant

« Kalash, est-ce que c'est joli Tiny Echo ? C'est pour faire le chemin de fer », me demande mon estimé rédacteur en chef, occupé à décider de l'ordre et de la position des pages dans le magazine que vous feuilletez. Oui, Tiny Echo est très joli. Somptueux même. Mais c'est à peu près tout.

Shift Quantum - Drôle d'envers pour une rencontre

Normalement, si vous aviez Internet en 2008 (c’est l’année où le rickroll est devenu populaire, autant dire la meilleure année pour avoir Internet), le nom du jeu et les images de cette page doivent vous faire dire quelque chose comme « ah mais si, j’y ai joué à ça ! C’était avant ma retraite ! ».

Chants of Sennaar - Babel de jour

Depuis deux jours, je vis parmi des feuilles volantes noircies de notes, sur lesquelles on peut entrevoir les fragments d’une langue d’un autre monde, des phrases cryptiques griffonnées à la hâte (type « Les guerriers pas aimer mort // sujet verbe complément ») et des hypothèses hasardeuses (« XXX = alcool/chant/ami ? »). J’ai l’impression d’être devenue une Champollion des temps modernes, simplement parce que je joue à Chants of Sennaar.

Mundaun - Le diable s’habille en sépia

Mundaun n’est pas un jeu comme les autres. C’est une expérience horrifique unique, comme j’ai rarement eu l’occasion d’en vivre. S’il ne ressemble à aucun autre jeu, c’est peut-être parce que lorsque son développeur en a résumé l’intention d’origine, il a déclaré qu’il s’agissait d’une rencontre entre Eraserhead et Farming Simulator.

Trek to Yomi - Fugue en Edo majeur

Il y a cinq ans, Leonard Menchiari a eu une idée brillante : développer un jeu de samouraï avec un noir et blanc travaillé et des effets de clair-obscur somptueux, qui donneraient le sentiment d'évoluer dans un film d'Akira Kurosawa. Entre-temps, il a vu sortir Ghost of Tsushima (puis son mode « Kurosawa », qui permet de passer le jeu en noir et blanc) – et le pauvre est désormais obligé de répéter à chaque interview qu'il a eu l'idée avant.

System Shock - Le bourreau des hackers

Pas facile, la vie de hacker. Déjà, il faut taper des lignes de code vert fluo encapuchonné dans un épais hoodie noir, même quand il fait super chaud. Mais le plus relou, c’est de faire quinze allers-retours en ascenseur pour chercher un digicode.

Supraland - Les sables d'antan

« Chacun sa petite faiblesse », comme on dit dans ces pubs où une fille habillée en 34 mange un demi-carré de chocolat noir en laissant échapper un soupir. Tenez, prenez ackboo : ses petites faiblesses, ce sont les Kinder Bueno et les Dinosaurus. Dès qu'il commence à en bouffer, impossible d'arrêter, à tel point qu'il a dû prendre des mesures drastiques (voir son « Papier culture » dans ce numéro). Moi, ce sont les Ferrero Rocher. Je pourrais en avaler des boîtes, pendant des journées entières, en m'arrêtant juste pour vomir. Je n'y peux rien : dès que je vois un Ferrero Rocher, ça me rappelle mon enfance. Plus précisément, le bac à sable dans lequel je jouais, rempli de crottes de caniche couvertes de sable, petites boules noires à l'extérieur croustillant, que monsieur Ferrero a si bien su imiter. Et c'est cette expérience fondatrice que Supra Games m'a permis de revivre.

Hitman 3 - La trilogie du « ça me dit »

Quoi ? Encore le chauve qui assassine ? Qu’on se comprenne bien, je suis euphorique, parce que Hitman et Hitman 2 étaient des bacs à sable fabuleux. Mais c’est vrai qu’il faut du culot pour sortir l’agent 47 de la poubelle jaune tous les deux ans pour le recycler tel quel. Faites au moins semblant de changer un truc, je ne sais pas moi, collez-lui une perruque déjà, merde.

Un solitaire, du Huysmans, des calmants, tout est prêt pour une bonne soirée.
Airplane Mode - Y a-t-il un gameplay dans l'avion ?

Cela fait maintenant une heure que l'avion a atterri. Le dernier message, « merci d'avoir volé avec nous », a depuis bien longtemps disparu des écrans encastrés dans les sièges, désormais désespérément noirs. Gus, mon voisin (il ne m'a jamais adressé un mot, mais j'ai choisi de l'appeler Gus), ne va pas bien. Même s'il ne dit rien, je crois qu'il se doute lui aussi qu'on ne débarquera jamais. Mais je m'en fous, mes paupières sont lourdes, les dizaines de somnifères que j'ai gobés il y a une demi-heure commencent à faire effet, bientôt je dormirai pour toujours. Désolé Gus, tu resteras seul en enfer.

Le savez-vous ? Ce cratère vide et fumant est une allégorie du jeu.
Predator: Hunting Grounds - Predator et de travers

Comme les jeux Aliens: Colonial Marines et Aliens vs Predator 3, comme les films Predator 2 et Aliens vs Predator, « comme l'existence elle-même » me souffle Noël Malware dont la webcam de confinement ne produit plus que des images en noir et blanc, Predator: Hunting Grounds n'est qu'une vaste occasion ratée. Mais en raison d'habiles choix d'équilibrage, Predator: Hunting Grounds est aussi l'un des meilleurs jeux parodiques de ces dernières années.