179 résultats pour "ubisoft sort son schnouff movie"

Alec Holowka, figure du jeu vidéo indépendant, s’est suicidé après avoir été accusé de multiples comportements abusifs. (Crédits photo : Trish Tunney, CC-BY-2.0)
Agressions sexuelles et harcèlement : nouveaux scandales dans l’industrie - Dans les studios, la parole a encore du mal à se libérer

À la fin du mois d'août, une nouvelle série de témoignages de harcèlement et d'agressions sexuelles a jeté une lumière crue sur le climat sexiste largement répandu dans l'industrie du jeu vidéo. De plus, des hordes de joueurs particulièrement virulents ont enseveli les victimes sous les menaces de mort et les insultes. De toute évidence, les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc ont échoué à faire bouger les lignes dans ce secteur où les femmes demeurent ultra minoritaires.

Canard PC en 2043 - Nos quatre scénarios réalistes

Une date anniversaire, c'est bien sûr l'occasion de faire le bilan, et de se laisser aller à quelques pointes de nostalgie. C'est aussi le moment où, après avoir regardé en arrière, il faut se projeter vers le futur. Canard PC a 20 ans, mais à quoi ressemblera-t-il dans 20 ans ?

Parfois, demander gentiment de livrer le contenu des cales ne suffit pas…
Pillars of Eternity 2 : Deadfire - L'ancre de tes jeux

Les pirates sont à la mode ces temps-ci… On a l’impression d’en voir partout, de Sea of Thieves à Abandon Ship – dont on parlera dans le prochain numéro – en passant par le Skull and Bones d’Ubisoft à venir cette année. Même Pillars of Eternity 2 se… Ah, attendez. Izual me hurle dans l’oreille que lors d’un entretien l’an dernier, les développeurs avaient insisté, Deadfire ne sera pas un jeu de pirates. On y trouve des bateaux, des abordages, des îles tropicales, de… la… piraterie. Mais ce ne sera pas un jeu de pirates. Peut-être qu’ils estiment qu’il n'a pas assez de perroquets et de cache-œil pour prétendre à ce nom.

Le crunch, symbole de l’immaturité de l’industrie du jeu vidéo et cause de son incapacité à grandir

Parmi les termes propres à l’industrie des jeux vidéo, le crunch fait figure de symbole. Ce n’est pas pour rien que nous avons intitulé « Crunch Investigation » cette série d’articles consacrée aux conditions de travail dans les studios. En dehors de la blague – évidemment excellente – et de la référence à l’émission d’Élise Lucet, le crunch est une sorte de face visible de la Lune, une partie émergée de l’iceberg du travail dans la production de jeux vidéo. Le symbole et la cause de son immaturité aussi.



 



Par Kalabes et Netsalash

Métier : Producteur - Le gentil organisateur du jeu vidéo

Derrière chaque jeu qui sort se cache un producteur. Certes, au sein des petites équipes qui développent un jeu de survie avec des zombies en accès anticipé, cette casquette atterrit sur la tête de celui qui décide s'il faut payer en sandwiches le frère du codeur pour qu'il compose la musique ou s'il vaut mieux en choper une libre de droits sur internet, et qui regarde de temps en temps le compte en banque du studio pour vérifier qu'il ne s'assèche pas trop vite.

Un conseil, un seul : évitez autant que possible les armes à effet de poussée (ça éloigne les ennemis) et d'incinération (ça les fait courir partout sur le terrain, enflammant tous ceux qu'ils touchent au passage), qui ne peuvent que créer du chaos dans votre plan sans accroc. Préférez les effets de miel (fixe un ennemi au sol), vampirisme (lui draine de la vie) ou encre (l'empêche de tirer).
Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle - La tactique du tacle avec tact

Il y a des phrases qu'on ne pensait jamais écrire dans sa vie, par exemple « Mario s'accroupit derrière un muret, arma son fusil à énergie et se prépara à tirer froidement au moindre mouvement », ou « Peach n'hésita pas un instant : elle sortit son fusil à pompe et tira à bout portant, tuant sur le coup les deux adversaires qui lui fonçaient dessus ». Et pourtant.

Assassin’s Creed Valhalla - Normand fait des jeux vidéo

Lorsqu’une série de jeux qui repose beaucoup sur la beauté et l’exotisme de ses décors choisit l’Angleterre comme nouveau cadre, on sait que quelque chose a foiré : c’est comme si le prochain Star Trek était tourné à Rouen. Mais les développeurs d’Ubisoft sont rusés, et pour nous donner envie de visiter leur Angleterre féodale, ils ont fait d’immenses entorses à la réalité. Par exemple, dans Assassin’s Creed Valhalla, il fait beau.

Watch Dogs: Legion - Légion épidermique

Sous ses dehors bourrus de chroniqueur judiciaire blasé d'avoir trop vu les atrocités dont les humains sont capables, Noël Malware cache un cœur tendre d'enfant émerveillé. Jamais je n'ai croisé quelqu'un d'aussi bon public, un rien suffit à lui plaire, le plus nanaresque des films trouve une place dans son cœur, il a même aimé Joker, c'est vous dire. Aussi, quand il est venu me dire « Ah c'est toi qui testes Watch Dogs: Legion finalement ? Fais attention, c'est vraiment très mal écrit », un frisson d'angoisse m'a traversé l'échine, car l'échine, c'est bien connu, n'est bonne qu'à être traversée par des frissons d'angoisse.

Dark Messiah of Might and Magic - Une aventure des pieds nickels

Vous le savez, tout l'intérêt de s'y connaître en jeux vidéo est d'avoir le dessus lors d'une conversation mondaine en invoquant des références aussi obscures qu'impressionnantes. Certes, vous savez déjà répliquer « oh, moi tu sais, je préfère Europa Universalis – pas le 4 hein, le premier, celui sorti en douze exemplaires en 1976 » dès qu'un béotien tente de vous clamer son amour de Civilization. Mais il est beaucoup plus difficile d'avoir l'air supérieur lorsque la conversation dévie vers les jeux de rôle en 3D. Pour dominer un amateur de Skyrim, faut-il brandir Morrowind ? Ça ne surprend plus personne. Deus Ex ? Trop connu. Anachronox ? Vous auriez l'air d'avoir inventé le titre. Non, ce qu'il vous faut dans ces cas-là, c'est un plaisir de fin gourmet tombé dans l'oubli, de préférence développé par un studio prestigieux. Là, il vous faut Dark Messiah of Might & Magic.

South Park : L'Annale du destin - Parle à mon cul, ma tête est malade

J'avais envie d'écrire un texte qui aurait offert une réflexion sur l'importance d'une réelle connivence entre le public et l'auteur en matière d'humour. Je vous jure, cela aurait été un truc de dingue, d'une profondeur incroyable et assaisonné de mes meilleurs gros mots. Puis je me suis ravisé : mélanger South Park à de la philosophie post-punk était sans doute le meilleur moyen de retrouver ma moto toute cramée sur le parking de la rédac. Alors rangez vos allumettes pendant que je remise mon brûlot et voyons ensemble ce que vaut le titre d'Ubisoft. Ce sera mieux pour tout le monde.

Le TI-99/4A (1981).
Itinéraire d'un enfant 3D - Interview : Alexandre Hadjadj

Dans les années 1980, Alexandre Hadjadj écrivait des petits programmes en BASIC dans sa chambre du 14e arrondissement de Paris. Trente ans plus tard, ce très discret codeur français, qui n'avait jusque-là jamais accordé la moindre interview, occupe l'un des postes les plus prestigieux de l'industrie du jeu vidéo. En tant que technical director chez Rockstar, il chapeaute toute la partie graphique des jeux du studio. Vous vous êtes extasié devant la clarté des décors ou la pureté de l'antialiasing de Grand Theft Auto V ? Vous avez bavé devant les effets de lumière ou l'incroyable distance de vue de Red Dead Redemption 2 ? Alexandre Hadjadj et son équipe d'une trentaine de programmeurs spécialisés, repartie entre l'Écosse et les États-Unis, en sont les responsables. Nous nous sommes vautrés ensemble dans un canapé autour d'une assiette de cookies, et nous avons parlé avec lui de son métier, des moteurs 3D, des consoles, et de son chaotique parcours professionnel dans les méandres de l'industrie du jeu vidéo.

Prince of Persia : The Lost Crown - Exploration à Perse de vue

Ma dernière expérience avec la licence Prince of Persia ne date pas d’hier. La dernière fois que j’ai virevolté dans les airs, c’était avec Les Sables du Temps, en 2001, sur PS2. Autant dire une éternité. C’est donc avec un regard relativement neuf que j’ai posé mes grosses paluches sur ce nouvel épisode. Pour le meilleur, comme pour le pire. Beaucoup de meilleur et beaucoup de pire en fait.

Des clics et des claques - Quand c'est beau, ça se voit

« Tu ne vois pas l'amélioration graphique de MALADE sur ce jeu ? Mais si, regarde les jantes chromées de la voiture, le décor se reflète dedans ! » Oui, difficile aujourd'hui d'en prendre plein la rétine sans sortir la loupe. Un phénomène qui, il n'y a pas si longtemps, était plus simple à appréhender puisqu'il suffisait généralement de lancer un jeu pour voir sa mâchoire se décrocher instantanément. Et si nous prenions le temps de revenir sur quelques claques visuelles ?

Jusant - Falaise Blaize

J’ai le vertige. Pas une vague crainte, une vraie sensation de terreur absolue passé le premier étage de n’importe quel bâtiment. On me confie donc Jusant, dans lequel on escalade des hauteurs inimaginables. C’est ça, le sens de l’humour de la rédaction de Canard PC.

Le salaire du labeur - Quand le jeu ne paye pas, des salariés font valoir leurs droits

Depuis que nous avons commencé à travailler sur les conditions de travail dans les studios de jeux vidéo, nous avons discuté avec des gens enthousiastes ou résignés, parfois les deux à la fois. Mais nous avons senti aussi comme un frémissement. Ces derniers mois, certaines équipes ont pris conscience qu’elles avaient des droits à défendre, que la passion n'était pas forcément un salaire suffisant. Elles se sont organisées. Elles commencent même à obtenir gain de cause. Voici comment. Par Kalabes et Netsalash.

Vogel, les nerds : la méthode Spiderweb Software - Portrait du petit artisan du jeu de rôle

Vingt-quatre jeux sortis, des avis Steam toujours dithyrambiques, plusieurs récompenses décernées par la presse spécialisée, une communauté de fans acharnés, un récent Kickstarter financé à 300 % : dans le milieu des jeux vidéo, le palmarès de Spiderweb Software fait des envieux. En 25 ans d'existence, ce studio indépendant a résisté à toutes les tempêtes qui ont secoué l'industrie. Sans jamais changer de cap ni revoir à la hausse ses modestes ambitions.

Les environnements faits main sont magnifiques, bourrés de détails, le jeu est fluide et je n'ai pas le moindre bug à signaler. Une version anticipée comme on les aime.
Breathedge - Respirez c'est gagné

Pourquoi n'avons-nous jamais parlé de Breathedge, alors qu'il est disponible en accès anticipé sur Steam depuis 2018 ? Parce qu'il est souvent préférable, dans ce monde où tout va trop vite, de laisser à un jeu prometteur quelques trimestres avant de se précipiter dessus. Et franchement, je ne regrette pas d'avoir attendu.

La caravane patche de mai 2021 - Mises à jour notables et emplâtres sur jambes de bois

(Sous les projos) : Apex Legends. Pour sa neuvième saison, Apex Legends s’est offert début mai (oui, je suis un peu en retard) un champion inédit, de gros changements et surtout un nouveau mode de jeu permanent qui n’est pas du battle royale.

Les armées de l’ombre - Une vue d’ensemble des conditions de travail des traducteurs français

Dans le dernier numéro, nous tentions de vous expliquer comment les jeux étaient traduits, et pourquoi certains de vos AAA préférés étaient susceptibles de contenir au mieux des coquilles, au pire d’énormes maladresses – et comment nous étions passés de traductions foireuses réalisées par des développeurs à une professionnalisation généralisée du processus de localisation. À force de discuter avec des traducteurs français, indépendants comme salariés, plusieurs constats se sont dressés. Déjà, le fait que leurs conditions de travail n’allaient pas vraiment en s’arrangeant au fil des années. Ensuite, que comme beaucoup d’autres petites mains d’une industrie qui favorise la culture du silence, ils n’avaient pas toujours l’occasion de s’exprimer, que ce soit sur leurs joies ou leurs mécontentements. Pourtant, ce n’est pas faute de choses à dire.

Stalker 2, Hades 2, Hellblade 2 - Les attentes de Sébum pour 2024

Je suis au supermarché, assis sur les genoux du Père Noël. Il plisse ses yeux vitreux à la sclérotique jaunie par des décennies d'alcoolisme et me demande, dévoilant une bouche répugnante et édentée : « Dis-moi mon petit, qu'est-ce que tu voudrais comme jouet l'année prochaine ? » Je me réveille en sursaut. Ce n'était qu'un cauchemar. Je suis à la rédac et, penchée au-dessus de mon bureau, Ellen Replay me secoue pour me réveiller. « Dis, dis, qu'est-ce que tu attends comme jeux en 2024 ? »